Le récepteur le plus anciennement utilisé est l'oeil, limité au visible et ne permettant pas des mesures quantitatives. Nous avons aujourd'hui d'autres récepteurs qui permettent de mesurer l'énergie transportée par le rayonnement, et ceci dans une plus grande gamme de longueur d'onde.
Les photodétecteurs se divisent en deux grandes familles. 1) les détecteurs photoniques, où un électron passe d'une couche de valence à une couche de conduction en absorbant un photon. Cet effet photoélectrique qui peut être soit 1.1) interne, l'électron reste dans le matériau (photorésistance et photodiode), soit 1.2) externe, l'électron est éjecté hors du matériau (photocathode du photomultiplicateur). 2) les détecteurs thermiques, pour lesquels la température du matériau augmente par absorption du rayonnement, cette élévation étant convertie en un signal électrique.
Les photodétecteurs son actuellement utilisés dans des applications diverses. Ils permettent par exemple de détecter un passage pour arrêter une fermeture de porte, de recevoir un signal permettant de commander à distance comme dans le cas d'une télécommande et du récepteur de la télévision, ou encore de mesurer l'éclairement dans une rue et d'allumer automatiquement un réverbère si besoin.
Dans ce montage, nous allons comparer les propriétés de deux détecteurs photoniques internes, la photorésistance et la photodiode. Nous verrons aussi un détecteur thermique, la thermopile.
%matplotlib inline
import numpy as np
import pylab as plt
from scipy.optimize import curve_fit
## Données
E = [180,3550,2710,1810,970,550,270,90]
Rldr = [0.95,0.20,0.23,0.29,0.39,0.54,0.77,1.4]
DeltaE = 10
DeltaRldr = 0.08
X = E
Y = Rldr
errX = DeltaE
errY = DeltaRldr
## Figure
fig, ax = plt.subplots(1)
ax.errorbar(X,Y,errY,errX,fmt='.',label="Resistance en fonction de l'éclairement")
ax.legend(loc=1)
plt.xlabel("$E \, (lm.m^{-2})$", fontsize=16)
plt.ylabel("$R_{LDR} \, (kOhm)$", fontsize=16)
plt.show()
D'après [2] p.71, le courant traversant la photorésistance vaut : $i = \eta q \Phi \frac{\lambda}{hc}G$ (intensité, rendement quantique, charge, flux lumineux, longueur d'onde, gain). On peut donc représenter $\frac{1}{R}={\rm fonction}(E)$ ce qui donne à un facteur près le courant en fonction du flux lumineux (unité : lumen).
%matplotlib inline
import numpy as np
import pylab as plt
from scipy.optimize import curve_fit
## Données
E = np.array([180,3550,2710,1810,970,550,270,90])
Rldr = np.array([0.95,0.20,0.23,0.29,0.39,0.54,0.77,1.4])
DeltaE = 10
DeltaRldr = 0.08
X = E
Y = 1/Rldr
errX = DeltaE
errY = DeltaRldr/Rldr**2
## Figure
fig, ax = plt.subplots(1)
ax.errorbar(X,Y,errY,errX,fmt='.',label="Inverse résistance en fonction de l'éclairement")
ax.legend(loc=1)
plt.xlabel("$E \, (lm.m^{-2})$", fontsize=16)
plt.ylabel("$1/R_{LDR} \, (kOhm^{-1})$", fontsize=16)
plt.show()
Il existe au sein de la photorésistance des pièges à trou. Après l'effet photoélectrique, ces trous empèchent les électrons de se recombiner. Cependant, à haut éclairement, les pièges sont saturés donc les électrons peuvent se recombiner avec les trous, ce qui change le gain G qui est donc dépendant du flux. Alors l'augmentation du courant diminue pour une même augmentation de l'éclairement.
[1] p.291 - On réalise un comparateur. Pour alimenter la DEL en 20mA avec une tension de 2V (caractéristique typique), on choisit $r$ telle que $r = \frac{E - u_{diode}}{i_{diode}} \approx \frac{E - 2}{0,020}$. [2] p.7.
Si $\epsilon = V^+ - V^-$ est positif, alors la DEL 1 s'allume (photo du bas). Sinon, c'est la DEL 2 qui s'allume (photo du haut). La DEL 2 représente le réverbère. Quand la luminosité diminue, Rldr augmente, devient plus grande que R', et $\epsilon$ change de signe.
[1] Bellier, Bouloy, Guéant, Dunod 2012, Physique expérimentale aux concours de l'enseignement (Electricité...)
[2] Sextant, 1997, Optique expérimentale